Parfois, pendant un voyage, vous faites des rencontres qui changent le cours de votre itinéraire, en décalage avec les circuits touristiques et qui vous permettent de vivre des moments privilégiés. C’est ainsi que nous voilà en route pour un pensionnat sur l’île de Malo qui a tellement à offrir; à commencer par la gentillesse de ses habitants!
Nous avons choisi cette île pour son nom (dédicace à la Kanaky -private joke-) et parce que personne n’en parle…
Départ donc en petit bateau derrière le marché (il faut le savoir...) pour 1h30 de traversée; en espérant être vraiment attendus au pensionnat de Nandiutu car aucun retour possible...
On dirait un peu un bateau de clandestins mais pour nous une vraie Aventure...Attention, bonnet et polaire obligatoires car "il fait vraiment froid" (20°C...)
Voilà notre lieu de villégiature pour quelques jours.
On aurait tendance à dire qu'il y a pire comme vue pour des pensionnaires mais pour eux c'est banal.
Ici les enfants sont très débrouillards et sont responsabilisés très vite (ils font leur propre lessive à la main notamment).
Ici les enfants sont très débrouillards et sont responsabilisés très vite (ils font leur propre lessive à la main notamment).
Maison de Vékaraï et ses enfants, une famille Vanuataise d'aujourd'hui qui nous a émus, surpris, intrigués, amusés, questionnés; nos vies n'ont rien en commun mais nous avons aimé la partager un moment...
Notre douche pour les jours à venir... sommaire et froide!
Notre vue au réveil...superbe! Vous nous croyez en vacances? pas du tout, tous les jours c'est debout à 5h30-6h!
D'ailleurs cela a été la même chose sur toutes les îles au Vanuatu... entre les coqs qui chantent toutes les 15 minutes dès 4h (voire plus tôt), les chiens qui aboient toute la nuit et le soleil qui se lève de toutes façons vers 6h, pas de farniente pour nous!
D'ailleurs cela a été la même chose sur toutes les îles au Vanuatu... entre les coqs qui chantent toutes les 15 minutes dès 4h (voire plus tôt), les chiens qui aboient toute la nuit et le soleil qui se lève de toutes façons vers 6h, pas de farniente pour nous!
Nous avons pu assister à des classes. Ici les enfants commencent les cours à 6h et finissent parfois après 19h...les petits français peuvent se plaindre...
Après, il faut avouer que ce n'est pas le même niveau mais l'enseignement reste ce qu'il y a des plus classiques.
Les dortoirs (ici des filles, plus propres que les mecs... comme partout!)
Dîner le soir vers 19h30-20h à la cantine; avant l'extinction des feux vers 21h; mais avant chants de bénédicité. Au menu, surtout des racines (taro, igname...) et du choux ainsi que du pain fait sur place.
Ici le soir, pas de TV, ni de lecture (d'ailleurs au Vanuatu, très peu lisent par plaisir), ni jeux de société mais...les smartphones et leurs jeux sont apparus dans leur vie depuis peu et ont changé les soirées de nombreuses familles. Dès petit, c'est la guerre pour jouer! mais attention les batteries s'épuisent vite et l'électricité est comptée... (générateur)
Avec Luhu, le frère de Vékaraï et de la personne rencontrée à Port Olry (pour ceux qui suivent), nous avons marché 1h30 à travers la brousse pour arriver jusqu'au village. En chemin, nous avons discuté de bien des choses comme la relation à la religion, l'organisation de la vie quotidienne ou encore l'autosuffisance alimentaire. Sans jardin au Vanuatu, vous n'êtes pas grand chose car celui-ci vous apporte tout ce qu'il vous faut en nourriture.
Seuls les hommes héritent de terres pour le jardin, les femmes ont celui de leur mari (donc pas de mari, pas de jardin et donc pas d'indépendance...). Pas de supermarchés ici, tout est "fait maison" et d'ailleurs la vie se résume beaucoup à préparer le repas et cultiver le jardin...
Luhu nous a aussi confié sa peur que les vanuatais deviennent les prochains aborigènes car les australiens achètent leurs terres.
Seuls les hommes héritent de terres pour le jardin, les femmes ont celui de leur mari (donc pas de mari, pas de jardin et donc pas d'indépendance...). Pas de supermarchés ici, tout est "fait maison" et d'ailleurs la vie se résume beaucoup à préparer le repas et cultiver le jardin...
Luhu nous a aussi confié sa peur que les vanuatais deviennent les prochains aborigènes car les australiens achètent leurs terres.
Du coup les GE, easy pour relever votre défi!!! On en a fait même plus juste pour le plaisir...
Au village, la vie était simple et nous n'avons jamais autant mangé de notre vie! Une fois un repas fini, les hommes attendent le prochain alors que les femmes s'activent à le préparer...féministes, ne venez au Vanuatu, vous seriez révoltées!
Nous avons alors appris ce que l'ennui veut dire mais en même temps nous nous sommes demandés ce que nous pouvions bien faire de si important dans nos vies en Europe pour être toujours pressés alors que nous n'avons plus à occuper notre temps pour des choses aussi vitales que manger.
Dans les repas partagés, tout vient du jardin, quasiment aucun déchet autre que du compost...
Nous avons assisté et même participé à la préparation du plat local qu'est le Lap Lap; certains touristes payent pour voir ça!
Ce Lap Lap là fut notre premier à l'igname et vraiment notre préféré!
Etape 1: on râpe l'igname pour en faire une bouillie (râpe artisanale en fait juste une écorce avec des incisions)
Etape 2: on chauffe les feuilles de banane pour les rendre plus solides et on réalise le contenant
Etape 3: on répartie la bouillie d'igname
Etape 4: on plie le tout
Etape 5: on ferme le tout avec des liens artisanaux (cardes des feuilles de bananes)
Etape 6: on met le tout dans un trou et on pose des pierres brûlantes dessus
Etape 7: on retire les pierres brûlantes (avec une pince faite dans un tronc)
C'est prêt, reste plus qu'à couper alors que c'est brûlant mais bon c'est Madame qui va le faire, pas grave si elle se brûle...ça n'est qu'une femme!
Résultat fini agrémenté de lait de coco (râpé et pressé par les femmes) et de chou...ce Lap Lap là on l'a adoré (rare d'en voir à l'igname sur les marchés) mais on en a peu profité tellement on était déjà plein au moment de le manger.
Ah les piments...alors Franky a goûté et donc il peut vous dire que ça arrache!
On a été surpris qu'ils en mettent autant (les hommes) mais nous avons eu l'explication. Les piments se mettent dans l'assiette pour aider à manger. Comme ça pique fortement, les hommes mangent le manioc, le taro ou l'igname qu'ils ont dans leur assiette pour faire passer le goût. Ainsi, ils se rassasient et peuvent avoir suffisamment de force pour le jardin ou pour roupiller quand ce n'est pas le jour du jardin...
Les repas sont tous agrémentés de lait de coco, alors on ne sait pas combien les femmes râpent de coco par jour mais c'est assez impressionnant!
A force de voir des coco toute la journée, nous avons pu les découvrir sous toutes leurs formes et notamment la mousse de coco que nous n'avions jamais goûtée... en fait c'est l'eau de coco qui fait comme une texture moelleuse (comme de la mousse) lorsque la coco a germé... vraiment étonnant et pas mauvais.
Le lave-vaisselle local (bon bien sûr, il faut rajouter une femme juste devant pour qu'il fonctionne...)
On vous présente Tirouani, enfant d'un an tout juste. Nous avons passé du temps avec lui à jouer et à l'observer. La peur ne fait pas parti du vocabulaire au Vanuatu; enfin ce n'est pas la même notion. Finalement, la peur se transmet et on trouve (même si cela n'est pas facile) qu'il faut savoir prendre de la distance et laisser les enfants expérimenter.
Tirouani marche (depuis déjà quelques mois!) et ne se plaint jamais s'il tombe, s'il marche sur des épines ou s'il se cogne. Il acquiert dès tout jeune une force de la nature que nous leur envions! La seule chose qui fait bondir les parents c'est si Tirouani joue sous un cocotier mais alors un couteau (enfin une machette de 10 cm) dans la bouche, être à 2 cm des flammes, manger tout ce qu'il trouve partout ou jouer avec les chiens (plutôt les frapper) ils s'en foutent, tout va bien.
Ici l'argent existe bien sûr mais comme autrefois, on peut troquer un service contre de la nourriture aussi...
Drôle de nom pour un engin... ça nous a fait rire...
Alors on ne sait pas quel fruit c'est car il nous a été présenté dans la langue locale mais c'est une tuerie! Jamais goûté par le passé!
On vous présente la purée de taro au lait de coco; on a tellement aimé qu'il nous en ont fait 3 fois!
Jenny, fille de Vékaraï. Avec Jenny, nous sommes allés à la rivière et avons échangé sur ses aspirations de jeune femme. Jenny voudrait échapper à sa vie de femme vanuataise dans le sens où faire des enfants et tenir un foyer ne l'intéresse pas mais en même temps, elle ne se voit pas quitter son île.
Les pays "riches" ne l'intéressent pas et en particulier la France où le terrorisme islamiste lui fait peur. Surpris, nous avons demandé comment elle apprenait les informations (pas de TV ni radio ici) et nous avons été surpris d'apprendre que son moyen de presse est...facebook! les réseaux sociaux peuvent vraiment avoir un impact sur toute une population! attention aux fake news...
Nous avons aidé en cuisine comme on a pu... mais bon malgré l'entrainement, on va toujours moins vite et on est moins efficaces qu'eux (enfin elles...).
Voici Fety, la petite dernière de la tribu. Un sacré petite bout de fille, pleine d'énergie et qui représente à merveilles le bonheur au Vanuatu. Fety a souvent aimé jouer avec les cheveux de Mymy, les cheveux raides les intriguent...
Voici Rocky (à gauche), l'avant-dernier de Vékaraï. Un gamin hyperactif et intrépide qui nous a surpris par son ingéniosité et sa résistance aux chocs!
A droite, vous avez Dom, le fils du gardien du pensionnat (la nuit il peut y avoir des vols), timide mais super débrouillard. A à peine 4 ans, Domi à des réflexes que même des adultes n'auraient pas.
Les enfants d'ici vivent avec la nature, connaissent tout d'elle et savent vivre avec elle; ces enfants nous ont touchés!
Balade à la rivière où nous avons découvert la beauté cachée de Malo! Aucune brochure n'en parle et pourtant il y a de quoi tomber sous le charme de cet endroit émeraude...
Et nous ne pouvions pas finir cette escapade à Malo sans vous présenter....Vékaraï, une femme qui nous a émus par sa générosité. Au moment du départ, nous avons voulu donner quelques vatus pour le geste mais elle les a balayés; cet échange n'était pas une question d'argent pour elle.
Nous avons admiré sa patience, sa force, sa bonne humeur à tout moment, sa franchise et sa curiosité impromptue.
L'argent n'étant pas le ressort de cette rencontre, Mymy a laissé un peu de nous à Malo en donnant quelques affaires. En échange Vékaraï nous a offert deux manous que nous ramenons avec nous pour ne jamais oublier le bonheur simple de Malo lorsque le quotidien aura repris le dessus!
5 Responses
Catherine Landre
Quel plaisir de vous suivre. Profitez. .. Bises
Amélie & John
super expérience les top chef ! ramenez nous des bonnes recettes !
Toinou
Ah génial ! Merci pour la petite dédicace 🙂
En tout cas ça avait l’air bien sympa ! Enjoy it
GUERLAIS Christiane
bonjour les aventuriers
Superbe reportage. Un vrai régal vos photos et vidéos. on se croirait dans l’émission « voyage en terre inconnue ».
merci de nous faire partager votre merveilleuse aventure. profitez bien !
Emmanuelle Belliard
Wahouh ! Vous avez l’air bien… Profitez toujours et partagez encore