Notre route se poursuit le long de la côte Ouest où nous avons vécu des aventures en tous genres mais toujours pleines d’émotions.
Après un faux départ, nous avons eu la chance de vivre une expérience hors du commun dans une ferme très reculée avant de retrouver la beauté des océans.
A l'abord du parc national Karijini, on ne perd pas les bonnes habitudes avec au programme apéro et repas très gastros devant le coucher de soleil.
A 18h, plus de lumière, donc il faut bien s'occuper comme on peut, et le Sudoku permet de faire travailler les méninges. Bon on ne dira pas qui mène en termes de parties gagnées. Un indice: l'un a le temps de prendre la photo pendant que l'autre fini sa grille...
Après être arrivés dans la région du Western Australia (WA), de nombreux panneaux de ce style ont fait leur apparition. Ils incitent à consommer local. Une sorte de régionalisme bien ancré.
Et dans tous les cas, les Australiens sont très nationalistes et l'affichent.
Nous voilà à Karijini. Par constitué de grandes gorges verticales et de piscines naturelles.
Au programme: baignade et randos très escarpées sous plus de 35 degrés!!!
Nous avons eu un échange avec un cycliste venant d’Adélaïde qui a quitté son travail et la folie urbaine pour prendre les routes d’Australie et se retrouver seul face à l’épreuve du bitume et des pistes pendant des kilomètres (21 000km en 10 mois !). Ca nous fait pas du tout rêver tant les chaleurs sont accablantes et les traversées du désert sur la route interminables.
A Karijini, nous avons échangé avec 3 anglaises qui ont travaillé à Broome 5mois. Nous avons évoqué la question des salaires et, même si nous savions déjà que l’heure de travail est excellemment bien payée ici, nous avons été surpris d’apprendre que travailler le WE augmente votre taux horaire de 50% et que celui-ci est doublé lors de vacances ou jour fériés !
Dans les services comme la restauration, rien à voir avec la France, le salaire est ici entre 14 et 18euros de l’heure ; cela laisse rêveur… Les heures de travail étant importantes (les 35 heures connait pas !), une serveuse ici peut gagner jusque 3 000euros mensuel (oui oui vous lisez bien) mais nous ne savons pas le niveau des retraites ou des remboursements des frais de santé. Le salarié peut alors être obligé de cotiser à une assurance santé privée.
On ne s'en lasse jamais!!!
Les fans d'Olive et Tom comprendront.
Le début de la côté Ouest se déroule comme un faux départ, sur une aire de camping gratuit, seuls en plein milieu de l’outback et cerise sur le gâteau sans réseau téléphonique avant des kilomètres, le matin notre fidèle compagnon de route démarre mais ne bouge pas du tout…
Sans moyen de contacter l’assurance, nous arrêtons une voiture sur la route et notre chance a été de tomber sur femme de Nouvelle Zélande et d’un représentant d’une communauté aborigène qui s’y connaissait en mécanique. Du coup, ils ont essayé de trouver la solution à la panne en vain mais surtout, il nous a clairement aidés puisque qu’ils ont déposé Mymy à un endroit avec du réseau pour appeler l’assurance et expliquer à l’assurance le lieu exact de la panne (seuls, on n’aurait pas réussi car nous étions sur une piste perdue et donc compliqué à expliquer !). Cela aurait pu s’arrêter là mais pour accélérer la situation, la femme de NZ a même appelé des garages des villages alentour pour savoir s’ils avaient des camions pour nous remorquer. Ensuite, elle a même payé un café à Mymy (alors que cela aurait dû être l’inverse) et a trouvé une solution pour que Mymy soit redéposée à la voiture que Franky surveillait (en Australie, ne jamais laisser son véhicule seul dans le bush !)
Après notre remorquage à 150km de l’aire de camping gratuit, nous voilà bloqués dans le petit village de Tom Price… enfin dans sa zone industrielle ; chouette ! Après diagnostique, nous apprendrons que notre boite de vitesse est HS. Le mécano a tenté de trouver une boite vitesse d’occasion sur Tom Price mais en vain (c’était un peu couru d’avance mais on y a cru…). Du coup, nous devons faire venir cette dernière de la seule vraie ville de la côté ouest : Perth, située à environ 1 500km d’ici (l’équivalent d’un Paris-Prague) ! et vu qu’on est vendredi et que le lundi est férié (début des vacances scolaires, notre chance !), nous voilà bons pour rester à Tom Price au moins 6 jours !!
Notre voiture a été laissée devant le garage en plein milieu de la zone industrielle. Nous avons appréhendé les 6 jours à venir mais finalement, nous avons eu la chance d’être en panne à Tom Price.
Le soir et le matin sur la zone industrielle, le premier jour a été difficile. Sans commodités, nous nous retrouvons à vivre littéralement comme des SDF pour tout ce qui touche à l’hygiène. Dans la zone, des salariés nous regardent intrigués et d’autres indifférents. Nous sommes pour la première fois surpris de ce comportement peu représentatif de l’entre-aide à l’australienne. A ce moment, nous avons pu comprendre ce que peuvent ressentir les vrais SDF ou des réfugiés dont nos regards indifférents fait plus mal que tout. Il faut le vivre pour comprendre.
Ce village qui vit de l’exploitation des mines alentour est plutôt aisé et dispose au centre du village d’un petit parc avec barbecue, prises électriques, poubelles, quelques Mo de Wifi, toilettes et douche gratuites ! Ce sera notre lieu de refuge la journée pendant ces 6 jours… Finalement, les jours sont passés plutôt rapidement ; cela aurait pu être plus compliqué dans un autre endroit. En règle générale, les villages (même petits) sont toujours pourvus de très bonnes installations de sport (stade…) et des équipements qui vont avec.
En Australie, on ne sent pas beaucoup de différence entre les jours fériés, les dimanches et les autres jours de la semaine. Même si quelques services ferment (comme le garage s’occupant de notre voiture), les magasins sont ouverts en majorité. De plus, la vie de la ville est inchangée car de nombreuses personnes travaillent en décalé. Il n’y a jamais de journée « morte » comme nos dimanches. C’est plutôt appréciable quand on est dans notre situation. Le travail est moins figé niveau horaires et cela permet des rythmes de vie différent de chez nous. En revanche, les horaires de travail sont différents. En effet, les magasins ouvrent plus tôt (vers 7h) mais ferment plus tôt aussi (après 17h il n’y a souvent plus rien d’ouvert…)
Petit anecdote: à Tom Price, on en a profité pour aller chez le coiffeur. Le tablier de protection de Mymy était logoté « Affinage professionnel », on ne perd pas notre réputation de fromages quoi... c'était peut-être l'odeur...;)
Et finalement, les jours qui suivirent ont dévoilés le visage d’un peuple toujours prêt à aider. Plusieurs personnes nous ont demandés ce que nous avions et si nous avions besoin de quelque chose mais surtout des salariés d’une entreprise voisine du garage nous ont laissé porte ouverte de l’entreprise. La confiance a même été jusqu’à nous laisser une clé pour entrer comme nous voulions la nuit après leur départ. En fait, les bureaux de l’entreprise sont une vraie maison avec une partie bureau mais comprenant une cuisine, des chambres avec lits, des salles de bain et une machine à laver dont nous avons pu jouir à notre guise. Une confiance rare que nous avons appréciée !
Equipe de GoWest : Ray (Australien), Claude (Sud Africain ; boss de l’équipe) et Ricky (Anglais).
Ils ont de telles infrastructures car ce sont des sortes d'expatriés en Australie dans le sens où ils travaillent 2 semaines non-stop suivies d'une semaine de repos (Fly in Fly out). Le logement et la nourriture sont fournis pour un salaire très très convenable surtout que cela n'est que de l'argent de poche puisqu'il n'y a aucune autre dépense.
Ils ont même pris le temps de réparer notre attache vélo!!!
Il fallait au moins un apéro pour les remercier.
D'ailleurs en discutant, l'équipe a évoqué un collègue qui travaille dans un autre village et après échange, il se trouve que ce dernier et son amie (Pauline et Johnny) viennent de Lignières (18)! Le monde est petit… ils connaissent même de vue Gabrielle la grande sœur de Xav’.
Et nous revoilà reparti sur la route après 1 semaine de pause pour aller sur le prochain lieu de notre volontariat.
Loin, très loin des sentiers battus, à plus de 300km du prochain village au milieu des troupeaux de vaches: ce sera dans une ferme d'élevage (cattle station).
La station s'appelle Lyndon. Le premier voisin n'est qu'à 80km. Sympa les fêtes de village.
On se retrouve dans une famille de 7 dont 2 enfants sont des aborigènes recueillis.
Dans une contrée aussi reculée, les modes de vie s'adaptent:
- Après avoir commandé sur Internet l'alimentaire et autres biens de consommation, ils sont livrés deux fois par semaine par un camion qui fait la tournée des fermes. Les congélos sont remplis alors à ras bord.
- L'école est à domicile (par webcam) jusqu'à la rentrée au collège où les enfants partent en internat.
- S'il y a un gros problème médical, le médecin vient en avion sinon il faut partir sur 2 jours à l’hôpital le plus proche.
Petite ferme très agréable à la déco authentique et très conviviale.
Notre logement cosy avec une douche à l'extérieure. Après une semaine de camping en zone industrielle, cela fait du bien.
Bon à la base, on était tout de même là pour travailler (environ 4h / jour).
Au programme: entretien des parterres, tonte de pelouse, taille des haies, nourrissage des chevaux et d'un veau qui venait de naître.
et ramassage et brûlage des déchets.
Malheureusement, c'est le cas partout en Australie (surtout dans les domaines éloignés), il n'y a pas de traitement de déchets et tout est jeté dans un trou et brûlé.
Avec une cuisine tout équipée, on a pu se faire plaisir en cuisinant des crêpes pour tout le monde.
La cattle station qui se transmet de générations en générations possède un troupeau de 8 000 têtes réparti sur un terrain de 90km sur 50km. Comme le principe est de laisser les vaches paitrent librement dans le domaine, vous imaginez qu'avant de les vendre, une grosse partie du travail consiste à les rassembler.
C'est la raison pour laquelle pendant 3 mois, Une petite dizaine de personnes sont employées dont un cuisto pour nourrir tout le monde. C'est ce que l'on appelle le Mustering.
Il se fait de 3 façons: à moto, ...
L'occasion pour Mymy de réaliser un rêve de gosse qu'elle n'osait même pas espérer avant de partir.
Galoper sur la terre route du bush australien au milieu des kangourous restera un de ses plus beau souvenir.
... ou en avion.
L'avion permet de repérer les troupeaux et de communiquer avec les personnes au sol qui effectuent le regroupement.
Bien que Franky aime les sensations fortes, là il s'agissait vraiment de la classe au-dessus; il a même senti son petit-déj' lui remonter...
Les kangourous sont tellement nombreux dans le bush qu'il y sont chassés et font office de repas. Compliqué voire impossible d'être végétarien dans ces parties d'Australie.
Un des salariés prépare des queues de kangourous pour le stockage en frigo.
Chauffe-eau local appelé le "donkey". Le feu chauffe les tuyaux d'eau pour alimenter les douches.
Avant d'aller à la douche, il ne faut donc pas oublier de vérifier qu'il a été alimenté sinon c'est la douche froide!
Cet endroit est un vrai lieu de convivialité au coin du feu pour un apéro ou après le repas.
Nous quittons Lyndon station et reprenons la route vers le sud...
Des paysages toujours aussi rougeoyants nous accompagnent
Nous franchissons les tropique du Capricorne en direction de la péninsule du Ningaloo reef
Bienvenus à Exmouth; ville ayant la particularité d'avoir une partie de ses habitants à plumes en la présence d'émeus...
Mais aussi des pigeons à crête comme dans de nombreux lieux en Australie. On les trouve vraiment trop drôles...enfin surtout Mymy...
A Exmouth comme sur les différentes villes au bord de mer, des tables sont à disposition pour nettoyer et vider votre poisson avec un point d'eau, poubelles et parfois même quelques ustensiles. Les Australiens sont des fous de pêche et les villes mettent à disposition tout ce qu'il faut pour en jouir pleinement.
Ici, le décor est totalement différent, le bleu azur de l'eau ayant remplacé la terre rouge.
Nous y avons retrouvé Armand, un ancien néo-calédonien qui est sur la route et que nous avions croisé pour la première fois à Tanna.
A Exmouth, nous avons pu observer des baleines à quelques kilomètres, magnifique spectacle!
Mais surtout nous avons plongé dans la baie de corail au milieu des tortues, raies manta et autres requins. Nous avons aimé les fonds marins très préservés et pleins de vie.
Lors de plongées, nous avons été accompagnés par un photographe professionnel.
Avant de quitter la péninsule du Ningaloo reef, nous avons fait un détour par les blue holes; phénomène naturel impressionnant.
retour vers Australie
3 Responses
GUERLAIS Christiane
magnifique reportage. Merci de nous faire voyager et partager vos aventures.
BON ANNIVERSAIRE FRANçOIS
GUERLAIS Christiane
magnifique reportage. Merci de nous faire voyager et partager vos aventures.
BON ANNIVERSAIRE FRANçOIS
John
pfffff Lignières du 18…. et ben quelle aventure les amis. en espérant que votre bolide tienne bien la route