Outback: l’Australie loin des cartes postales

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Le road trip dans l’outback du Queensland était loin d’être prévu et il s’est finalement avéré être riche en belles surprises. Loin des cartes postales et des lieux touristiques, voici une Australie qui nous a séduit à bien des égards ; un détour qui nous marquera !

 

A l’aller (avec le van de location) et au retour (avec notre 4x4), nous avons pu prendre deux routes quelques peu différentes mais les paysages restent de type désertique. Nous avons souvent pensé que la France est magnifique car nous avons une diversité de superbes paysages proches les uns des autres. Chez nous, impossible de rouler 500km sans avoir envie de s’arrêter voir un château, un petit village, un panorama ou encore goûter une spécialité locale (ah la bouffe et les « froggies »…). Ici, sur la même distance, le paysage reste quasi le même et vous pouvez trouver les mêmes choses à manger partout. France on t’aime pour ta diversité, sachons la préserver !

Pour vous donner une idée des distances, l’Australie pourrait contenir ces 22 pays en son sein. Autant dire que pour aller de la côte vers le centre, il faut au minimum 4-5 jours en roulant 500 à 700km par jours. C’est comme si nous traversions une partie de l’Europe…

La première chose que vous croisez sur ces lignes interminables sont ces longs camions appelés « road train ». Très impressionnant quand vous les croisez. Ils peuvent transporter du bétail, de l’essence ou des machines de chantier.

 
 
 
 
 
Ah oui en Australie on conduit à gauche... c'est perturbant (n'est-ce pas Mymy?) mais passé un moment ça devient normal. C'est peut-être même de conduire à droite qui nous choquera au retour...
On est parés pour prendre la route pour 5 mois avec un aménagement artisanal mais pratique avec de grandes boites... pensée pour la famille Petit, fan des boites.
 
 
 
Dans l’outback de l’est, nous nous sommes demandés où sont les backpackers internationaux vus sur la côte est… Ici nous avons souvent croisé des retraités Australiens soit en vacances à long terme soit qui ont tout vendu pour vivre sur la route. On les appelle ici les « grey nomads » et ils participent activement au tourisme de coin désertés par les européens. Sinon, comme partout en Australie, même dans des villages perdus, vous rencontrez des asiatiques. Ce sont souvent des jeunes venus pour le travail.
Dans les aires de campings où nous nous arrêtions, nous avons souvent discuté avec ces "grey nomads" qui auraient pu être nos parents voire nos grands-parents… Certains ont vraiment eu des vies particulières et agréables à écouter, souvent faite de voyage. Et même en plein milieu du bush, ils s’octroient toujours un verre de bon vin en apéro.

Sur la route retour, nous avons pris plus notre temps à observer ces villages perdus au milieu de rien (sans rien à 200km voire 300km aux alentours) complètement hors du temps. Ici les villages ont souvent une histoire liée à la découverte de l’or ou de minerai dans les sols.

 
 
 
 
 
 
 
 
Les Australiens sont fous des jeux de hasard et même en plein désert, vous trouvez des petits casinos (pokies) dans les bars.
 
 
 

Nous avons plus d’une fois eu l’impression d’être entrés dans un épisode de Breaking Bad (pour les plus jeunes) ou de s’attendre à voir débouler John Wayne dans un angle de la rue (pour les plus vieux).

 

Les villages ici sont très aérés avec une grosse route au milieu, bref, sans réel charme. Nous comprenons que les australiens aiment nos petits villages français si pittoresques. Nous ne pouvons qu’être d’accord, notre patrimoine est sublime comparé à ces villages dénués d’âme. De plus, nous savons le mettre en valeur et accueillir les touristes. Ici les équivalents des offices de tourismes sont très amateurs voire nuls.

Mais on peut confirmer l'hospitalité des habitants du désert.
En galère d'internet, nous sommes allés dans une librairie (qui n'avait finalement pas non plus de wifi). Du coup, la bibliothécaire nous a donné son adresse avec ses codes wifi pour que l'on se gare devant chez elle et que l'on utilise son débit à volonté.
 

Nous profitons de temps à autre d’un arrêt pour gouter les pâtisseries locales ; pas grasses du tout ! Ça ne vaut pas les bonnes pâtisseries françaises mais on s’attendait à pire. En revanche ici nous sommes fans de leur café latte qui sont crémeux à souhait ; tellement crémeux que même mymy ne les sucre pas. Avec le risque de choquer les normands qui nous liront, le lait australien est succulent, peut-être même meilleur que le lait français. Dommage qu’ils soient si nuls en fromage… 

Tellement bon leur lait que nous sommes restés en amour pour leur milk-shake!
Sinon, on trouve aussi des rayons entiers de beurre de cacahuète et du fameux « Vegemite » pour lequel nous avons un défi à réaliser...
...mais également une grande variété de bonbons différents dont ceux au goût disons chelou (vomi, gazon tondu, œuf pourri). Certains en ont déjà fait les frais à notre pot de départ.

En plein centre de l’outback de l’est, le paysage se fait plus montagneux et plus vert. La route en lacets est vraiment sublime (désolés pas de photo car impossible de s’arrêter). Qui dit un peu plus vert, dit plus de nourriture et donc de vie animale. Malheureusement, sur la route, les kangourous morts, percutés par des véhicules sont plus nombreux que les vivants que nous pouvions voir.

 

Et parfois, la bête est bien plus grosse…

…ah oui on a oublié de vous dire, ici certains élevages sont en totale liberté. Pas de barrière donc les automobilistes sont avisés qu’il est possible de croiser du bétail sur la route ; normal…

 

 

Nous précisions que nos aires de camping sont le plus souvent un endroit gratuit (« free camp ») plus ou moins loin de la route avec parfois des toilettes voire zéro point d’eau. Merci à wikicamps, une application (géniale) locale, qui vous permet de repérer ces aires. En France cela ne serait pas duplicable du fait de la densité du pays. Pour la douche et les toilettes, wikicamps toujours, indique où nous pouvons les trouver gratuitement (mais sans pouvoir rester camper). La propreté et l’eau chaude ne sont pas à espérer mais après plusieurs jours sans douche on s’en contente largement !

 
 
 
A de nombreux endroits, il est indiqué que la route est très probablement inondée pendant leur saison des pluies. Ici il y a le dry (saison où nous sommes actuellement) où il fait beau tous les jours -on a pas besoin de se poser la question du temps au moins...- et le wet où il pleut de façon diluvienne pendant des mois. Pendant ces mois, les routes sont souvent inondées...
...mais pendant le dry, même les grosses rivières sont à sec.
 
 

Sur l’un des campings gratuits où nous avons dormis, un soir un feu de bush s’est déclaré. Mymy était loin d’être rassurée car nous étions proches et nous ne pouvons pas partir très vite (tente à replier) mais finalement le sommeil est venu et tout s’est bien passé mais c’est très impressionnant ! Cela est très commun et se déclenche naturellement, par vandalisme ou par les rangers et aborigènes pour prévenir de futurs feux non contrôlés.

Le principal intérêt de l'outback se situe au dessus de nos têtes. Avec un ciel sans aucun nuage quasiment tous les jours, nous avons pu voir des couchers et levers de soleil qui nous marqueront à jamais ! Et également les plus beaux ciels étoilés aperçus avec la voie lactée tous les soirs. Loin de toute pollution lumineuse, nous savons que nous ne verrons plus d’aussi beaux ciels…

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Bienvenus à Cloncurry, petit village d’environ 2 000 âmes au beau milieu du désert, où nous avons passés 3 jours.
Pourquoi rester ici 3 jours alors que franchement de prime abord, on s’emmerde ici ?
Réponse A : parce qu’on est masos
Réponse B : parce qu’on voulait goûter la méthamphétamine (eh oui ici cela s’appelle l’ « ice » et c’est une réalité ; quand on vous disait qu’on était dans Breaking Bad…)
Réponse C : parce-que nous avons vu qu’un rodéo s’y déroulait dans 2 jours
Réponse D : la réponse D
 

Pour occuper notre temps, en dehors de faire des lessives (gratuites ici, yahou !!) et de recharger nos appareils électriques, vu qu’internet était « out », comme souvent on a l’impression, nous avons décidés de tester nos vélos. Nous voilà donc partis pour une escapade sur les pistes aux alentours.

 

L’une d’elle nous a menés à l’étang local qui nous a franchement beaucoup plus. Plus qu’un étang, cette zone humide est riche en faune. Nous y avons vu des pélicans qui franchement sont impressionnants.

 
 
 
 
 
 
et un défi de plus de réalisé... bon on n'avait pas de van donc on a un peu réarrangé à notre sauce le défi initial mais c'est validé par nos soins.
Nous qui trouvions que l’outback de l’est ressemblait au far west, on a été servis ! Au-delà d’un simple rodéo organisé tous les ans dans la ville, il s’agit d’une fête locale qui s’articule autour d’activités liées aux travaux d’élevage.
Mieux qu’au Tour de France, des bonbons et autres goodies sont envoyés à la foule.
 
 
Ici tout le village défile pour montrer leurs installations, leurs équipements et leurs entreprises... bref c'est leur fierté d'appartenance à ce petit bout d'Australie si éloigné.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

On se serait crus dans une soirée à thème sur la danse country. Jeux : comptez sur cette image le nombre de chapeaux de cowboys et de bottes en cuir.

 
 
 
 
Les vrais cowboys vont entrés en scène et ça va être impressionnant!
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
En vidéo vous allez encore plus vous rendre compte de l'émotion que cela nous a procuré. Nous précisons que les animaux, au contraire d'une corrida par exemple, ne nous pas blessés. Même si on ne nie pas que sur le moment, ils ne surkiffent pas car cela n'est pas habituel pour eux...
 
 
 
 
 
Ce genre d'événement c'est l'occasion de se croire dans les kermesses et fêtes de village des films américains. Oui oui nous sommes dans la TV...
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Dans tout l'outback, nous avons pu observer des rapaces de très, très prêt... et en nombre!

Ce festival dure 3 jours avec chaque jour des concours différents. Nous pensions que ce n’était que du rodéo mais il y a également des concours du parfait cowboy : du rodéo sur « Bull », sur cheval, du lasso pour attraper un veau en pleine course…. Bref, du typique 100%.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Bye bye l'outback, merci pour cet accueil et pour toutes ces émotions!
Si nous le pouvons, nous reviendrons à la rencontre de tes grands espaces, de tes ciels à tomber par terre et tes habitants authentiques!
Ah pour finir, nous avons pour défi tous les 26 du mois, de prendre une photo avec un bébé dans nos bras. Le terme d'"Humain" n'ayant pas été précisé, nous avons respecté le défi à notre manière... petite preuve au bout de 3 mois...

 

 

 

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2 Responses

  1. Il est à combien le pot de Nutella (le pot de 600g)?

  2. Cloncurry : reponse D je crois…

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